Avant de descendre à Noailles, je m’arrête chez les producteurs au Cours-Julien pour six œufs à 1,90 € et un coing jaune que je prends plaisir à renifler à trois euros le kilo, une fois arrivé je file presque de suite au poissonnier voir ce qu’il y a de plus frais, la fraîcheur se distingue parfois à la qualité de lumière renvoyé par les écailles, fort de cela je prends deux maquereaux encore raides, à manger cru avec un confit de ce coing que j’ai dans mon sac ? j’ai mon idée ! puis aperçois dans un coin deux belles têtes de merlu à 50 centimes, il ne m’en faut pas plus, je me décide pour un fumet, j’y ajoute un reste de 18 petits rougets de soupe, une mini galinette perdue au milieu et quatre pageolins rose clair, le tout contre un billet de cinq euros, au marchand de vert je prends une botte de carottes à 1,50 €, une botte de navets blancs même prix et un bouquet de tendre mauve aux feuilles velues pour un euro, à déguster avec une crème de cumin, un bouquet de persil 60 centimes, plus haut deux poireaux du pays 1,50 € le kilo, un petit chou-fleur pour 1,40 €, pour le bouillon de poisson un fenouil et six tomates d’Italie sont-ce des noires de crimée ? les deux 1,20 € le kilo, un bouquet de thym un euro, deux citrons à 1,50 € le kilo, huit poires comice des Hautes-Alpes à 1,20 € le kilo, et voilà mes premières oranges de l’hiver, cinq dites de montagne, elles arrivent d’Espagne à un euro le kilo, point final douze bonheurs en bouche douze dattes medjoul à 5 € le kilo, soit le panier pour 22 € qui dit mieux ? bon marché et bonne cuisine !