Mardi soir je cours à Noailles remplir le panier pour la semaine, je préfère le matin, à 18 heures ça sent la fin, il manque les plus rares ou les plus beaux déjà vendus, à 19 heures, c’est la panique, ça crie, ça va vite, les légumes sont regroupés par bols, allez allez, un euro un euro un euro, ambiance de fin du monde,une heure avant le déluge je prends des bottes de navets et de betteraves rouges à 1,20 € pièce, une de carottes pour 1,50 €, le vendeur de haricots blancs me donne ses derniers bretons à écosser et me fait un prix, un gros kilo pour 2 €, je craque pour un magnifique chou frisé à 1,50 € le kilo, sept poivrons rouges du pays encore très beaux à 1,20 € le kilo l’amour des prolongations, quatre petits citrons à un euro le kilo, pour les compotes de Damoiselle et le bonheur d’y croquer onze pommes royal gala des hautes-Alpes 1,20 € le kilo et quatorze poires guyot un euro le kilo, pour conclure quatre grosses grenades du Maroc à 2,40 € le kilo jus vitalisant, mais pas la moindre trace d’un duvet de coing il faudra trouver ce bonheur ailleurs, le tout pour 19 euros, qui dit mieux, bon marché et bonne cuisine !