Le duvet de la peau

Le coing au four est une recette aussi simple qu’ancienne dont l’origine remonte sans doute à l’existence des fours à pain, c’est-à-dire à l’Egypte et aux cités de Mésopotamie. Et plus loin même à l’invention de la culture céréalière, à l’apparition du Néolithique en Méditerranée. Le coing est un fruit étrange, dur et très odorant, qui s’attendrit lorsqu’il est cuit. Sa peau est recouverte d’un fin duvet. On laisse les coings cuire à feu très doux. L’odeur suave et fruité embaume les alentours ou la demeure. On les déguste plus tard à la bouche, à la petite cuillère ou à l’aide d’un couteau. Je me rappelle quelques bribes d’un poème en albanais, l’amour en guerre.

Cerise, lèvre de femme

Odeur du coing vert, sein de femme

Le rameau d’olivier est loin et peut-être jamais je ne l’atteindrai

Nous n’en finissions pas d’essayer une traduction avec mon ami. En cette fin d’octobre, j’ai vu des coings d’Espagne chez Salim rue des Trois frères, à 1,80 € le kilo. Ils étaient beaux mais verts, pas suffisamment mûrs. Mais je les ai sentis et n’ai pu m’empêcher d’en prendre sept, dans l’idée de les faire au four. Dès mon arrivée je les ai placé sur la plaque dans le four à feu très doux, vers 50° Celsius. Cela fait maintenant quatre heures et demi qu’ils cuisent. La nuit est à peine entamée. Nous sommes loin d’être arrivés au bout. Mais leur odeur a déjà envahi l’espace.

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4 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Une cuisson un peu plus rapide. Je laisse cinq coings du pays au four à 150°C pendant une heure et demi. Cela suffit pour les rendre parfaitement onctueux et savoureux à souhait.

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