Sevillanas y granadinas

Aujourd’hui, je bois ma première grenadine. Fraîche. Une grenade pour deux. Comme une potion magique et joyeuse. Un philtre d’amour. Elles sont à 2,30 € le kilo en ce moment au marché de Noailles. J’en prends une belle et je circoncis un méridien sur l’écorce. J’écarte les deux moitiés des deux mains. Les sépare. Je retourne une moitié, l’invertis, pour exposer toutes les arilles couleur rubis, avant d’arracher délicatement du bout des doigts ces pépites rouge brillant presque noir. Elles tombent dans le bol. Idem avec l’autre moitié. Peut-être trois cents. Je retire tous les bouts de peaux jaune et amères parmi elles. Je les mets dans la passoire conique. Les presse et les écrase à l’aide d’une spatule en bois au dessus d’un saladier. Le jus rouge coule peu à peu. J’insiste. J’obtiens huit centilitres à peine. La dernière fois dix. Cela varie selon la grosseur et la maturité de la grenade. Je rajoute de l’eau pour avoir deux jolis verres, soit trente centilitres en tout. J’ajoute une cuillerée de sucre par verre pour compenser la dilution. Je mélange pour faire fondre. Je rajoute une dizaine de glaçons. Je tourne encore. Je sers. J’ai mis un quart d’heure. C’est fruité, suave, rouge rosé, et les grains apportent une légère amertume qui rappelle la noisette fraîche. On se souvient longtemps de ce goût-là. Bonne cuisine !

Le lendemain, je parfume cette grenadine d’un clou de girofle que je pile au préalable dans le saladier. La flamme de la girofle se marie avec le fruit intense de la grenade. Excitant !

Carlos Montoya, Granadinas

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