Deux heures après les trombes d’eau abattues mercredi matin sur la ville, il tombait en deux heures ce qui était tombé en deux mois, le soleil et le vent avaient redonné un aspect familier au quartier exceptée la présence ici et là de quelques flaques inhabituelles, les producteurs du Cours-Julien avaient tenu le choc et plusieurs légumes semblaient m’avoir donné rendez-vous, cette batavia rouge à 80 centimes, un bouquet d’oseille vert dru vivace à un euro je rêve d’une crème avec un poisson et surtout ce thym frais, le dernier, vert pâle, à l’odeur prégnante et délicate, protégé dans son petit sachet, emporté pour un euro, encore six œufs pour deux euros et quatre brousse de brebis à 3,50 € avant de descendre à Noailles, où je repère tout de suite de superbes haricots coco italiens, un kilo 1,60 €, ainsi que cinq beaux poivrons rouges à rôtir à 1,40 € le kilo, onze tomates un euro le kilo, un melon vert proposé par le marchand à un euro quel goût déjà ? un bouquet de coriandre soixante centimes, une botte de carottes 1,50 € et cinq bananes à 1,20 € le kilo pour Damoiselle, avec le sourire une sixième en prime, enfin quatre pêches du pays à 1,20 € le kilo, pulpe exquise gorgée de jus parfum presque capiteux, les russes n’iront pas au paradis, le tout pour 19 € qui dira mieux ? bon marché à vous, et surtout, bonne cuisine !