Une première boucle est bouclée. J’ai utilisé les dernières pommes de terre monalisa du lot de dix kilos que j’avais négocié joyeusement à 8 euros le 20 février dernier, il y a cinq semaines, et qui avait sonné le départ de ce blog. Il est temps de vous raconter la galette aux pommes de terre berrichonne que j’ai faite hier soir. C’est un délice d’hiver, et comme le Carnaval vient de brûler le Général hiver, c’est le moment ou jamais. Des galettes berrichonnes aux pommes de terre, il y en a beaucoup. Je tiens la mienne de ma mère, qui la tient elle-même de sa mère. Marguerite, je te salue ! Pour résumer, il s’agit d’une purée à laquelle on ajoute du fromage frais et que l’on fait gratiner au four.
J’ai donc pris les onze dernières monalisa, assez petites, et je les ai fait cuire dans l’eau avec leur peau. Car la galette ne tient que si la purée est bien épaisse et le fromage frais bien égoutté. Une fois cuites, je les épluche et les place dans un large saladier dans lequel je les écrase. Hier, à défaut de pilon, je me suis servi d’une simple cuillère en bois. C’est physique ! Je sale avec du gros sel et je goûte. Je commence à faire chauffer mon four entre chaud et très chaud, 150 et 200°C, le bouton indique sept heures. A cette purée épaisse, j’ajoute une livre de fromage blanc frais que je prends le soin de bien égoutter. J’ai pris une demi-faisselle de Rians à 3 € du Super U de la rue Saint-Pierre. L’idéal est d’avoir un fromage venant directement de la ferme. C’est très bon avec du fromage blanc de chèvre aussi. Je bats le tout, je le tourne, je le malaxe, pour obtenir un appareil onctueux, ce n’est pas grave s’il reste quelques petits morceaux entiers de pomme de terre. A cela je rajoute environ une demi-livre d’emmenthal râpé. Je le prends toujours entier au rayon fromage du même Super U à 10,30 € le kilo, et je le râpe moi-même au dernier moment. J’aurais pu en mettre un peu moins. Je continue à mélanger le tout, et j’ajoute quelques cuillerées de farine, juste assez pour que l’appareil devienne bien collant. Je rajoute du sel au besoin. Normalement, on utilise la plaque du four, on la beurre et on y étale cet appareil épais. A défaut de plaque, j’ai utilisé deux plats à gratin. Je les ai beurrés et y ai étalé ma pâte avec le dos d’une fourchette. Ainsi se dessinent à la surface des sillons parallèles qui l’aideront à prendre une jolie couleur, à dorer, à griller lorsqu’elle sera exposée à la chaleur. Une demi-heure de four après, la croûte est joliment brunie, il faut la retirer.
Il faut encore patienter dix minutes pour qu’elle refroidisse un peu avant d’être mangée tiède avec de la confiture. Les meilleures sont les confitures un peu acides, comme la gelée de groseille, ou encore la très parfumée gelée de coing. C’est à la fois chaud, sucré, légèrement acide, l’acidité du fromage frais et de la confiture se conjuguent, et tellement savoureux, un bonheur dans la bouche. Adieu Général hiver !
la galette au patate un vrai régal
au niveau des fromages tu peux faire quelques variantes comme du bleu à la place du chèvre ou du comté à la place de gruyère, et pour la confiture on peut penser au cassis, à la cerise noire
Yannis, tes idées me donnent des idées. Super ! Sinon, j’ai appris et ça m’a fait un choc, que des personnes autour de moi mangent la même galette aux pommes de terre. Je pensais que c’était une invention Chambord mais NON …. ce qui est sûr, c’est que c’est délicieux, un plat rapide à faire et qui contente beaucoup de monde.
J’aime la galette, savez-vous comment ? Quand elle est bien faite avec du beurre dedans.. Eh oui Manu je mets aussi du beurre et un peu d’huile dessus juste avant de mettre au four afin d’avoir un aspect encore plus appétissant