La première chose que je regarde chez un homme ce sont ses mains disait-elle, moi j’ai deux rutabagas, Jamal Benhida producteur bio du Cours-Julien les vend à 3,50 € le kilo ce dernier mercredi d’octobre et en coupe de fines tranches à croquer, la belle matière est là, sucrée et amère à la fois, pour doper une soupe poireau pomme de terre ou dans une poêlée au beurre avec des carottes, quel régal ! puis six coings magnifiques à 2,50 € le kilo, jaunes et parfois vert d’écharpe, pour une tournée au four, après deux heures de cuisson nous les dégusterons à la petite cuillère, odeur de coing sein de femme souviens-toi Gjergj, pleine saison des grenades elles poussent jusqu’en Provence j’en prends une à 3 € le kilo pour goûter mais c’est d’Andalousie via Noailles que j’en fais provision ordinaire, actuellement entre 1,50 € et 2 € le kilo, le seul travail les égrener du bout des doigts, du thym frais pour un euro saveur de cuisinier mais aussi herbe de chanteuse, une livre de châtaignes nouvelle récolte 6,50 € le kilo, chaud les marrons ! avec une frisée bien vinaigrée ? une douzaine d’œufs quatre euros une livre de noix trois euros vous avez dit gâteau ? à Noailles, ce sera un kilo de haricots verts du Maroc 2,50 €, dix tomates 1,20 € le kilo les dernières pleine terre de Provence ce midi avec l’ail et l’anchois ce sera spaghetti, six jeunes poireaux 1,30 € le kilo les premiers de l’année, pour finir au Lamparo un kilo de sardines pour six euros, les saisir dix minutes au four avec une belle branche de laurier, tout ce panier pour 32 € qui dit mieux ? et n’oubliez pas les poires qui apparaissent, mûres à point, comice ou abate, bonheur de jus et de grain, bon marché et bonne cuisine à vous !