Frotti-frotta

Hier midi, juste l’envie de pâtes avec des légumes du marché, j’ai fait des trofie aux poivrons, relevés avec des anchois. Les trofie, frottés en italien de Gênes, sont des pâtes mi-longues légèrement torsadés, elles s’accommodent bien de sauces plutôt intenses. Le paquet Barilla de 500 grammes coûte 1,40 € au Super U de la rue Saint-Pierre. Je mets une casserole remplie à moitié d’eau à chauffer avec un couvercle. Sur un autre feu, je place une poêle avec de l’huile d’olive. Je tire une grosse cébette de sa botte, j’enlève la verdure trop fibreuse et la petite dureté au cul du bulbe, je la passe un coup sous le filet du robinet, et je la découpe en fines rondelles que je jette dans la poêle. Je prends deux poivrons que je lave puis dont j’enlève les queues, je les coupe en deux, j’enlève les quelques graines et je les débite en fines lanières que je fais glisser de ma planche vers la poêle. Je rajoute de l’huile d’olive, je règle le feu pour que mes poivrons suintent puis confisent, cela ne doit pas attacher. L’eau bout ? Je mets ce qui me reste de trofie dans l’eau, soit trois ou quatre poignées de pâtes. Je rajoute encore un demi piment coupé en deux, graines enlevées, et débitées en fines lanières. Je prépare quatre minces filets d’anchois, je tire deux poissons du pot plein de sel et les passe sous l’eau avant de leur couper la tête et la queue et de les inciser le long de l’arrête centrale pour retirer un premier filet, puis d’arracher délicatement l’arrête centrale pour obtenir un deuxième filet, que je débarrasse d’éventuels bouts de nageoires. Je place ces quatre filets dans la poêle. Ils vont cuire et se dissoudre dans la masse des coupures de poivrons. Je tourne le moulin à poivre. Je sale aussi, ce qui est une erreur car mes filets d’anchois le sont déjà beaucoup, rien de grave finalement. Lorsque mes pâtes sont al dente, je les égoutte. 25 minutes après le début de la préparation, les poivrons sont fondants, je rajoute les trofie pour qu’elles s’imprègnent du goût de l’appareil. En moins de trente minutes, c’est prêt. Les pâtes sont fondantes, et avec l’arrivée de la belle saison, les poivrons ont gagné en saveur, et sont très justement relevés par l’anchois dont le goût a disparu comme tel, et encore par le piment qui vient corser le tout. Un petit régal épicé et estival. En entrée, nous avions de simples radis revigorants au beurre, et en dessert, des nèfles, fruit unique, juteux, acidulé, sucré, à la pulpe plutôt ferme. Bonne cuisine !

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