Il n’y a pas de cuisine sans feu

 

Voilà une des plantes qui signe une origine de la cuisine puisqu’elle est liée à une technique humaine élémentaire, l’allumage, donc la maîtrise du feu, et la possibilité de toute cuisson. L’amadouvier est un champignon croissant sur les troncs d’arbres. Il a la forme d’un plateau blanc bosselé sur le dessus et plat en dessous. La surface inférieure est parcourue de trous minuscules, des pores. Ce champignon appartient effectivement à la famille des polypores. Il est commun dans toute l’Europe et l’Asie. J’ai trouvé le mien sur les bords de l’Indre.

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La surface supérieure, la croûte, est dure et imperméable. Même en cas de pluie importantes, l’intérieur de l’amadouvier reste sec. Cette substance à la fois fibreuse, spongieuse et très sèche a la qualité de s’enflammer facilement. Son nom, l’amadou. Il se consume lentement et surement à la manière d’une cigarette allumée. J’ai fait un essai avec une langue d’amadou d’un demi-centimètre sur deux de section. La consumation se fait au rythme d’un centimètre toutes les six minutes. Soit dix centimètres par heure. J’imagine que mon amadouvier correctement débité permettrait de maintenir une braise pendant plus de 24 heures. A condition d’être veillée. De pouvoir transporter le feu.

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Pour l’allumage, on aplatit à l’aide d’un marteau une bande d’amadou en fine lamelle. Il suffit d’y projeter de simples étincelles pour créer un début de braise. Par exemple à l’aide d’un silex frotté d’une pièce en fer courbe, le briquet à silex.

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Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. malyloup dit :

    très intéressant, manou car je n’ai encore jamais essayé! 😉

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