Nous voilà entrés dans la belle saison, sur le seuil nous prenons encore deux bottes de radis pour 1,50 €, sept petits artichauts du pays à 1,20 € le kilo, et trois citrons de montagne non traités de Sicile 1,50 € le kilo mais l’écorce devient plus épaisse le jus se fait rare, neuf carottes un euro le kilo, une botte de cébette un euro, une botte d’oignons blancs 1,20 €, un bouquet de coriandre et un bouquet de persil 60 centimes la pièce, pour le reste cinq grosses tomates du pays encore pâles mais la chair est là, quatre poivrons rouges d’Italie à deux euros le kilo ils annoncent les sublimes du mois d’août que j’aime confire au four, quatre aubergines 1,40 € le kilo, six courgettes 1,20 € le kilo, cinq piments rouges de Tunisie cadeau, trois enivrantes têtes d’ail violet du pays 3,50 € le kilo, il faut les cueillir par la queue c’est le moment ou jamais un kilo de craquantes cerises 3,50 €, le tout pour 22 euros qui dit mieux ? j’oublie un concombre espagnol glissé dans le sac en dernière minute, offert ! bon marché et bonne cuisine d’été !

PS. La scène se passe début juin, l’air de Marseille est depuis quelques jours empli de l’odeur dégagé par les milliers de fleurs d’un millier de tilleuls plantés au cœur de la ville, rêve parfumé sur le seuil de tout un été à venir, je suis retourné en fin de journée au marché de Noailles reprendre une poignée d’amandes fraîches de Tunisie, une fois encore signe sourire parole du commerçant qui refuse que je le paye et me laisse repartir avec ces graines blanches enveloppées de leur bogue verte.