Ciel blanc sur Noailles ce vendredi midi, que c’est agréable de faire les courses en bonne compagnie, le marché est calme mais attention l’hiver finit, le printemps arrive, les dernières poires peut-être, je prends cinq comice des Alpes à 1,20 € le kilo, un chou-fleur du pays à un euro, pour 2,50 € le kilo une livre des premiers haricots verts du Maroc, six belles oranges maltaises et trois délicieux citrons de Sicile à 1,20 € le kilo, un marchand moustachu s’exaspère « S’il vient je l’attrape par les couilles et je l’encule, mais il n’a pas de couilles, il ne viendra pas, ce con ! », je continue mes emplettes, une botte de carottes pour 1,50 € elles ont enfin pris de la vigueur, quatre beaux artichauts violets du Maroc à 1,20 € le kilo, « Pourquoi on ne trouve pas de fruits et légumes algériens ? Ils veulent tous être cadres, faire du business ! », une botte d’oignons blancs à 1,20 €, un bouquet de persil pour 60 centimes, quelques branches de céleri même prix, une botte d’épinards, une de cébettes, un euro chacune, une botte encore de cardon, trois jolis pieds pour deux euros, réussirai-je enfin à les préparer ?, cinq tomates du Maroc à 1,20 € le kilo et pour finir une livre de fraise du même pays pour un euro « Elles poussent en pleine terre, les paysans sont soigneux là-bas. », le tout pour 18 € qui dira mieux ? après un thé à la menthe, je me dirige vers une poissonnerie mais les étals sont recouverts, il est midi c’est vendredi les poissons sont en prière.