Au marché de Noailles aujourd’hui, l’ambiance est calme, ciel bleu, air frais, la peau des grenades d’Espagne est passée du rouge au jaune, ce qui ne m’empêche pas d’en prendre six, à 1,50 € le kilo, elles ont encore baissé de soixante-dix centimes, douze tomates du pays à 1,20 € le kilo, une livre de haricots verts du Maroc à 1,80 € le kilo et à prix d’ami deux kilos de cocos rouges d’Italie pour trois euros, quatre navets blancs violets à 1,30 € le kilo, pour une soupe ?, un joli chou-fleur de Provence pour 1,90 €, des fruits du pays itou, huit pommes royal gala à un euro le kilo, sept petites poires guyot à 1,20 € le kilo, une botte de carottes à 1,50 €, un bouquet de persil à 80 centimes, est-ce tout ?, non, je craque au retour pour ces délicats lactaires sanguins, lactarius sanguifluus, champignons de lait et de sang mêlés, ils semblent juste sortis de leur écrin forestier, j’indique les huit que je désire prendre, six euros !, à 18 € le kilo cela va vite, mais au final le tout pour 22 euros qui dira mieux ?, j’avais également pris auparavant au marché des producteurs Cours Julien trois betteraves rouges à 2,50 € le kilo ainsi que six œufs pour 1,90 €, bon marché à vous ou bonne cueillette !

Aïe, première grenade ouverte blanche, toute sèche, graines fripées, comme si elle était passée au congélateur ! quelques heures plus tard, je ramène les fruits au marchand, « Eh, je ne suis pas dedans, moi ! », mais il m’a gentiment échangé les grenades jaunes contre des rouges dans un cageot à l’arrière, préférez les rouges !