A Noailles ce matin, l’air chauffe et les esprits aussi, fines moustaches, le vendeur en sueur à la dame qui palpe les cerises et s’apprête à en goûter une : « Nous vous servons Madame ici, nous sommes professionnels. », peu après, un marchand invective sa collègue d’en-face, furieuse à l’encontre d’un client sans gêne, le marché n’entend plus qu’elle, ce n’est pas la première fois semble-t-il et le gars a investi dans un mégaphone : « Madame Zahia est priée de se calmer ! Madame Zahia est priée de se calmer ! », dans cette ambiance estivale et chaleureuse, j’ai commencé par prendre une belle pastèque de Sicile pour trois euros, frappée de la paume, elle renvoie une belle onde de choc élastique, puis une botte de carottes à 1,60 €, une botte d’oignons blancs à 1 €, trois citrons pour un euro, un bouquet de coriandre à 60 centimes, et quelques branches de céleri pour 60 centimes, il fait chaud, le vendeur a du mal à calculer, 3,60 et 1,20 ?, de beaux légumes du pays, des courgettes à un euro le kilo, des aubergines à 1,20 € le kilo, des tomates à 75 centimes, des poivrons à 1,40 €, des piments à 1,50 €, de jolis pommes de terre grenaille de Pertuis, de la taille de petites balles, à un euro le kilo, et puis des concombres d’Espagne comme de grands cornichons, à 1,50 € le kilo, un kilo de magnifiques cerises d’Espagne pour 3,80 €, et trois oignons jaunes du pays à un euro le kilo, soit le tout pour 24 €, qui dit mieux ?