Hier midi de ma cagette d’un kilo de fraises laissées à 50 centimes et à consommer de suite j’ai fait un coulis, que j’ai servi avec un simple fromage blanc, en guise de dessert. J’ai plongé mes fraises dans un bain d’eau froide pour les laver et je les ai équeutées une à une avec un petit couteau avant de les mettre à cuire dans une gamelle avec un fond d’eau pour éviter que cela accroche. Je n’ai pas découpé autrement les fruits, je les ai laissés entiers. J’attends donc qu’ils se décomposent sous l’effet de la chaleur. Les fruits libèrent peu à peu leur jus en cuisant, ils dégorgent, et à la surface apparaît une belle mousse. Je continue à tourner. Vingt minutes après le début de la préparation, les fraises perdent tout à fait de leur fermeté. Je les aide en les écrasant à l’aide de la spatule. Je goûte, le jus est acide mais le goût de la fraise est fort. J’arrête le feu peu après. Je passe ce bouillon dans le chinois et je tourne avec la spatule. A la fin, seule la pulpe rose pâle et les akènes restent au fond du cône, tout le rouge du jus est sorti. Je sucre ce coulis jusqu’à ce que l’alliance de l’acide et du sucre soit agréable. J’essaie de mettre la fraise en valeur, cela ne doit être ni acide, ni écœurant. Je mets deux belles cuillerées à soupe de fromage blanc battu par personne dans un saladier. De marque U, demi-écrémé, il vient du Super U de la rue Saint-Pierre et coûte 1,70 € le kilo. Je rajoute un peu de sucre et une cuillerée de miel d’acacia que j’ai sous la main. Je bats le tout avec un fouet pour alléger la masse. Dans une petite assiette, je dépose délicatement trois cuillerées de fromage blanc préparé au centre, et je verse une bonne louche de coulis de fraises encore tiède tout autour. En bouche, la fraise est puissante et l’acidité du fruit se marie avec celle du fromage. C’est sucré, acide, rouge intense et blanc crémeux. Cela se mange à la cuillère à soupe. Il aura juste manqué un petit biscuit. Bonne cuisine !