Asperges me, Domine, hyssopo, et mundabor

En guise de souper, j’ai fait hier un délicieux velouté d’asperges. Lundi, nous avions gardé l’eau de cuisson des deux bottes d’asperges blanches de Grèce trouvées à Noailles, à 2,50 € le lot, hier, deux jours après, elles n’étaient plus qu’à 2 €, et il y avait un litre et demi de bouillon à disposition.  Rien de plus simple. Je fais chauffer ce jus de cuisson d’asperges jusqu’à ébullition puis j’y verse six cuillerées de tapioca, deux par personne, qui lui donnera en moins de dix minutes une consistance velouté, un peu gluante. Il faut remuer les petits grains de tapioca pour éviter qu’ils ne s’agrègent en grappes comme des œufs de grenouille, et forment des boules de colle inséparables si on tarde trop. Je sale et poivre. Lorsque le tapioca devient parfaitement translucide, c’est qu’il est cuit. Il continue à grossir en refroidissant, et le potage s’épaissit encore. Au moment de servir, je rajoute une bonne cuillerée de crème fraîche épaisse qui révèle le parfum puissant de l’asperge. Après avoir versé trois louches, au centre de l’assiette, je coupe finement plusieurs brins de persil plat torsadé et replié qui retombent en petit tas vert à la surface. Comment dire le goût de l’asperge ? Il est unique. Le bouillon gluant avalé pénètre doucement dans mon corps et je sens qu’il me fait du bien, me draine, et me purifie.

Publicité

Un commentaire Ajoutez le vôtre

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s