L’or de ma cuisine, ce sont mes huiles. Je les collectionne et les chéris. L’huile, la graisse végétale, est l’aliment le plus précieux que je connaisse. Ce sont elles dans lesquelles baignent et demeurent toutes les saveurs. Ce sont elles qui contiennent les éléments les plus essentiels à la vie. La membrane des cellules, et particulièrement les cellules nerveuses qui transmettent l’information en sont riches. L’huile est la nourriture de l’esprit. C’est la matière qui porte nos cogitations, le liquide souple dans lequel se meut, se déploie, se déplie et se multiplie la pensée. Il faut savoir ne pas en abuser, mais il est mortel de vouloir les supprimer ou les réduire. Les huiles sont plurielles, complémentaires, singulières. Chacune trouve sa place dans la cuisine.
Je dispose actuellement d’une petite panoplie plutôt économique, d’un très bon rapport qualité-prix. J’en ai sept. Dont trois d’olive et deux de tournesol. Des extraits de quatre fruits différents au total : la pulpe de l’olive, la graine de tournesol, la graine de colza et le cerneau de noix. C’est un minimum. Elles proviennent presque toutes du Super U de la rue Saint-Pierre. Je prends l’huile d’olive économique Cap d’or à 3,60 € le litre comme huile de cuisson par défaut. Lorsqu’il s’agit d’utiliser l’olive à froid, j’utilise une bio U à 4 € le litre, mais elle me déçoit un peu malgré son bas prix, et je lui préfère une Nicolas Alziari fruitée douce qui m’a été offerte. Lorsqu’il s’agit d’utiliser une huile de cuisson en grande quantité, pour frire, ou parce que le goût doit rester plus neutre, une huile de tournesol premier prix Bien vu à 1,60 € le litre fait l’affaire. Pour l’usage à froid, l’assaisonnement, l’huile de tournesol bio U à 3,50 € est ronde et sent délicatement la graine. Et l’huile de colza bio U à 4 € est d’une jolie couleur jaune et respire la fleur. Elle est excellente pour la santé. L’huile de noix U à 9 € est décevante, mais j’apprécie la saveur unique de la noix. Je sais qu’elle fait du bien à mon corps. L’or est trésor et pour être sûr de ne pas être à court, j’ai en réserve les trois huiles que j’utilise le plus, l’olive premier prix Cap d’or, ainsi que les tournesol et colza bio U.
Ce qui me manque le plus actuellement ? L’huile de colza fruitée aux noix Vigean que l’on trouve au Carrefour de Châteauroux. Elle est composée d’une minorité d’huile de noix mais se révèle étrangement plus parfumée que nombre d’autres huiles de noix pures. L’huile la plus fameuse que je connaisse est une huile de courge produite en Slovénie, bucno olje, dire boutchno olié. Elle est épaisse, de couleur verte intense, et son parfum est inoubliable. Quelques gouttes suffisent à parfumer toute une salade.
Parmi les huiles que j’aime beaucoup, je rajouterais aussi volontiers l’huile de noisette (un plaisir de subtilité), l’huile d’argan et l’huile de sésame pour leur petite touche exotique.
J’ai aussi vu de l’huile de pistache mais je n’y ai encore jamais goûté.
le beurre aussi est un très bon exhausteur de goût et de saveur