L’autre soir, nous nous sommes régalés d’un plat simple, de campagne : du fromage blanc et des pommes de terre à l’eau. Chacun met son fromage dans son assiette, le sale, le poivre. Le bat ou non. Et le mange accompagné de pommes de terre simplement cuites à l’eau, dans leur peau, en robe de chambre. Il suffit juste de les laver, trois pommes de terre de grosseur moyenne suffisent par personne. Elles sont cuites en 25 minutes. Nous avions de délicieuses Monalisa à la texture riche et sucrée. Pour le fromage, une faisselle de Rians. Le fromage est en cours d’égouttage, il n’est pas battu, et en bouche, il a une tenue, un côté gélatineux que n’ont pas les fromages blanc battus, un peu moins chers, comme le Jockey de Danone ou le Câlin de Yoplait, qui peuvent à défaut très bien faire l’affaire. Le must est bien sûr de le prendre à la ferme ou directement auprès d’un producteur. Et le plus délicat, le plus fin reste le fromage blanc frais de chèvre. Nous avons mangé notre fromage avec de la cébette. On la lave, on enlève les parties vertes trop fibreuses ainsi que les poils du menton, je veux dire les racines. Libre alors à chacun de couper sa cébette pour l’incorporer et la mélanger à son fromage, ou, comme moi, de mordre à pleines dents dedans. La cébette croquée crue ranime, donne un coup de fouet. Au mieux, ce plat tout simple est donc l’alliance de la crudité du fromage frais et de la jeune cébette avec l’onctuosité de la pomme de terre chaude et sucrée. A la place de la cébette, on prendra de l’ail, frais ou non, ou de l’échalote. Même fonction ! Même office !